Un rêve à l’autre bout du monde… Dan Whitehead

Mon souvenir le plus fort est ma CCC de 2017. J’étais nerveux de voyager si loin de chez moi tout seul. La France est bien loin de l’Australie…

Mais dès que je suis arrivé à Chamonix, toutes mes peurs, mes angoisses, et mes craintes se sont envolées. J’étais ébahi par la beauté des montagnes. Elles sont si majestueuses. J’ai passé quatre semaines à Chamonix avant la course, à m’entraîner, à parcourir les cimes autour de la ville, à errer dans les rues, les yeux écarquillés. Ces journées à découvrir cet environnement grandiose sont gravées en moi. J’étais comme dans un rêve. Dès que je repense à l’une d’elles, j’esquisse un sourire béat.

Je n’étais pas confiant à l’approche de la course. C’était un vrai défi. Je n’avais participé qu’à une seule course de 100km, qui s’était mal terminée, alors qu’elle était bien plus accessible que la CCC. Ma résistance à l’altitude était également une inconnue de taille.

Je suis parti très prudemment. Durant les deux premières heures, je ne me sentais pas très bien, alors j’ai sorti mes oreillettes pour écouter de la musique, ce que je ne fais jamais habituellement. À partir de ce moment-là tout s’est accordé. Les mélodies s’enchainaient et ma foulée se muait en un léger pas de danse.

Je me sentais de plus en plus fort au fil des kilomètres, et je me surprenais moi-même. J’étais si fier d’être là et de tout donner que cela m’a rendu insubmersible. J’avais l’impression de planer. Je pensais qu’à un moment je ralentirais et que je commencerais à vraiment souffrir. Mais non, sans m’en rendre compte, j’abordais déjà la descente finale, et je courais encore. J’étais euphorique. Je me souviens des derniers hectomètres, je traversais Chamonix et j’ai aperçu mes parents. Instantanément, j’ai chaviré au bord des larmes. J’étais tellement heureux d’avoir parachevé une si belle course, pour eux, qui avaient enduré tant d’heures de voyage depuis l’Australie simplement pour m’encourager. J’ai franchi la ligne en 14h45 alors que je pensais terminer en 18h…

Je me suis entrainé si ardemment et tout s’est aligné à merveille le jour J. J’ai accompli un exploit encore plus grand que je n’aurais pu imaginer. J’ai ressenti un mélange dévastateur d’émotions tellement puissantes. 

J’ai savouré ce moment autant que possible. Je ne voulais pas en perdre la moindre seconde.

Je nous revois, mes parents et moi, dans ma chambre, à manger et parler inlassablement de la course. Je voulais tout leur raconter. La chair de poule et les étoiles dans les yeux ne nous quittaient plus. Nous étions dans une bulle onirique que rien n’aurait su percer. Rien d’autre ne comptait en cet instant. C’était un vrai moment de bonheur, d’autant plus fort qu’il était partagé. 

Ce fut un acte fondateur. Depuis ce jour, je crois davantage en moi…

N’hésitez pas à suivre Dan Whitehead sur les réseaux sociaux. Il partage de belles photos sur son compte Instagram et réalise de magnifiques videos, parfois très poignantes sur son compte Youtube.

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