Atomic Habits de James Clear, ou comment adopter de meilleures habitudes ?

Je recommande le livre Atomic Habits de James Clear paru en 2018. Je vais vous en résumer ici les principales idées.

De quoi parle ce livre ?

Atomic Habits est un livre qui traite des habitudes que l’on peut avoir dans la vie en général. Il aborde comment les habitudes se forment. Il donne des explications sur la manière dont on peut influencer sa vie et ses comportements pour en adopter des meilleures, et abandonner les mauvaises. Tout cela dans le but de prendre de meilleures décisions, d’avoir un meilleur mode de vie. D’être plus productif. D’être plus heureux. 

Qui est James Clear ?

James Clear est un auteur et conférencier Américain. Il écrit surtout à propos des comportements, des habitudes, des décisions et du développement personnel. Son livre Atomic Habits (2018) est un best seller au Etats-Unis. Il s’exprime également via sa newsletter hebdomadaire très intéressante appelée 3,2,1 que l’on peut retrouver sur son site. Il propose aussi des formations via une plateforme appelée Habits Academy, toujours sur le thème des habitudes et des comportements.

La théorie de James Clear 

Une des idées les plus importantes sur laquelle repose ce livre, est l’idée du 1% d’amélioration. L’auteur défend l’idée que s’améliorer de 1% chaque jour est le meilleur moyen de s’améliorer et d’arriver à obtenir de bonnes habitudes. Mais 1% d’amélioration quotidienne peut sembler inutile et sans intérêt. On peut peiner à en voir les bénéfices. 

Car en réalité c’est bien à long terme que cela paie. Ce pour-cent d’amélioration permet de créer un effet cumulatif très important. Pour en bénéficier, il faut arriver à accepter ce qu’il appelle le « plateau of latent potential », c’est à dire le fait que le progrès n’est pas linéaire. 

La courbe qui représenterait l’amélioration en fonction du temps commencerait par croître doucement dans un premier temps, puis finirait pas croitre exponentiellement plus tard. 

Il faut pour cela passer par « the Valley of disappointment » qui est une phase au cours de laquelle on a l’impression de ne pas progresser. C’est lors de cette phase que l’on perd sa motivation et que l’on abandonne les bons comportements que l’on essaie de mettre en place.

James Clear montre aussi que les habitudes ont 3 épaisseurs qui se superposent. Celle des résultats en superficie, celle des processus en dessous, et enfin celle de l’identité au coeur. Changer une habitude peut donc se faire en travaillant l’une de ces 3 couches. 

Mais pour qu’une habitude s’ancre profondément sur le long terme, mieux vaut privilégier des habitudes qui reposent sur l’identité et qui traverseront les autres couches. Les habitudes seront alors en adéquation avec soi et pourront perdurer. 

Par exemple, si l’on se dit être un marathonien (identité), on va alors mettre en oeuvre les routines et les entrainements adéquats (processus) afin de courir son objectif qui est le marathon (le résultat).

La méthode James Clear. Les 4 lois. 

La méthode pour former des habitudes se décompose en 4 lois

La première, « Make it obvious », consiste à rendre visible les comportements que l’on a. Noter ses différentes habitudes, et faire le tri entre celles que l’on veut garder ou non. Puis écrire celles que l’on veut adopter, pour passer en quelque sorte un pacte avec soi même. 

La seconde, « Make it attractive », consiste à rendre désirable l’habitude que l’on veut prendre. Cela peut passer par le fait de l’attacher à une autre habitude. Se joindre à un groupe pour lequel cette habitude est normale peut aussi être efficace, car l’homme a le besoin de se fondre dans un groupe, et d’adopter les comportements « normaux » du groupe pour être accepté. Il propose aussi de mettre en oeuvre des rituels et des routines, qui une fois mis en route, déclencheront l’habitude que l’on veut prendre. 

La troisième est « Make it easy ». Il s’agit ici de faciliter la mise en oeuvre de l’habitude. De supprimer tout obstacle à sa bonne réalisation. Cela peut notamment passer par le fait d’adapter son environnement. Il prend par exemple le fait de mettre en évidence un cahier ouvert avec un stylo, si l’on veut se forcer à écrire chaque jour. Tout doit être fluide afin que l’action puisse être déroulée sans effort. 

Enfin, la quatrième est « Make it satisfying ». L’idée est de rendre l’habitude désirable de par ce qu’elle rapporte. Or, bien souvent les bénéfices sont à long terme, c’est pourquoi il est difficile de s’en tenir à une habitude. On se lasse si les récompenses ne viennent pas. On peut alors trouver des mécanismes pour obtenir des récompenses immédiates. Ou bien rendre visible le progrès accompli, par divers subterfuges. Il prend l’exemple de notifier sur un calendrier les jours où l’on fait telle habitude que l’on essaie d’adopter. Plus on va créer une chaine, c’est à dire des jours où l’on réussi, qui sera visible sur le calendrier, moins on aura envie de rompre cette chaine. L’habitude va donc pouvoir perdurer plus facilement dans le temps.

Mais il ne suffit pas d’adopter de bonnes habitudes. Il faut aussi savoir se débarrasser de certaines qui sont nocives. Ainsi, chaque loi s’accompagne de son corolaire, destiné à aider à supprimer ses mauvaises habitudes. Les corolaires sont construits sur le même modèle, et sont dénommés ainsi, « Make it invisible », « Make it unattractive », « Make it difficult », « Make it unsatisfying »

Ce que je retiens de ce livre:

J’ai aimé lire ce livre. Les idées sont claires et toujours bien illustrées. J’ai particulièrement apprécié la clarté et la diversité des exemples que prend l’auteur. Il puise ses exemples dans tous les domaines, sport, business, vie quotidienne… et ils montrent bien comment appliquer les théories qu’il explique. 

De ce livre je retiens quelques bonnes idées. L’idée de « Valley of disappointment » m’a marqué. C’est vrai que l’on peut vite se décourager lorsque l’on ne voit pas les bénéfices de ce que l’on s’efforce à mettre en oeuvre. L’idée de cet effet cumulatif qui portera ses fruits à long terme est importante à garder à l’esprit. 

Un autre concept que je retiens, est celui du « 2 minutes rule ». L’idée est la suivante, pour adopter une habitude sur le long terme, il faut décomposer le comportement en une action qui ne prend que 2 minutes. C’est cette action de deux minutes que l’on va d’abord intégrer dans son quotidien, pour construire des routines autour. Puis petit à petit, à mesure que cela deviendra facile, cette action de 2 minutes se rallongera, jusqu’à ce que l’on puisse atteindre son objectif final. Mais le fait de construire des rituels autour, de profondément l’ancrer dans sa vie, va contribuer à changer son identité, et c’est réellement une idée forte. Même si cela paraît dérisoire au début, à terme l’effet cumulatif paiera. 

Je retiens en outre son idée de la différence entre un professionnel et un amateur.  Tous deux ont des actions similaires (s’entrainer pour des sportifs par exemple). La différence entre les deux, est que le professionnel arrivera à s’entrainer même lorsqu’il fera face à l’ennui et la lassitude. Quand l’amateur ne poursuivra pas. La capacité à vaincre la lassitude est fondamentale pour exceller dans son domaine. 

L’auteur souligne également l’importance d’atteindre son état de « flow », cet état dans lequel on perd conscience de ce qui nous entoure. Dans lequel l’action que l’on fait est uniquement présente à notre esprit, et que l’on prend plaisir à réaliser. C’est dans cet état de flow que l’on s’épanouit. Savoir trouver le domaine dans lequel on arrive à atteindre cet état permet également d’exceller. 

Malgré tout, ce livre est une vision très productiviste du quotidien et des habitudes que l’on peut avoir. Il s’agit d’une vision où tout doit être optimisé. Tout doit être productif. On sent que « time is money » est toujours sous-jacent dans ces pages. C’est pourquoi le contenu de ce livre est tout de même à relativiser. Noter qualitativement toutes ses habitudes et en garder les meilleures parfaitement optimisées ferait de nous des machines. Tout dans la vie ne devrait pas être pensé à l’aune de la productivité. La vie deviendrait bien triste. 

Mais il comprend de bonnes idées qui peuvent aider à rendre son quotidien un peu meilleur, et à s’améliorer dans le domaine que l’on voudrait.  C’est pourquoi je recommande ce livre. 

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